Le Train évoque sur un mode intime et romanesque un épisode douloureux de l'Histoire de France : l'exode, sur les routes et les voies ferrées, en mai 1940, des populations belges et françaises au début de l'offensive allemande. Le film montre le désarroi des milliers de réfugiés et de familles en fuite sous la menace mortelle des avions ennemis, mais aussi le climat de vacances et de rapprochements sociaux qui marque ce long voyage hasardeux. Pierre Granier-Deferre porte une nouvelle fois à l'écran un roman de Georges Simenon, avec la complicité de son scénariste Pascal Jardin. Le film comme le livre adoptent le point de vue d'un homme qui, séparé de son épouse et de son enfant, fait l'expérience paradoxale de la liberté et de l'amour au milieu de la panique générale que connut la France en mai et juin 1940.