Une proposition de Anne-Laure Chamboissier Dans le cadre du festival AR(t)CHIPEL Le travail de Kristin Oppenheim entre en résonance avec l'approche transdisciplinaire d'Antre Peaux, en particulier dans ses dimensions sonores et performatives. Depuis le début des années 1990, l'artiste conçoit des pièces vocales a cappella, minimales et répétitives, pensées comme des sculptures sonores explorant la présence de la voix dans l'espace. À partir de mélodies simples ou d'airs populaires, elle compose des boucles au rythme lent, obsédant, incantatoire ou méditatif. Les paroles, souvent réduites à quelques fragments, évoquent la féminité, la peur ou la séduction. Dans l'espace du Transpalette, ces voix se superposent, se déploient, se tordent et saturent peu à peu l'environnement, jusqu'à vous envelopper dans une expérience d'écoute immersive, physique et mentale.