L'institution scolaire telle que nous la connaissons aujourd'hui est un phénomène relativement récent. L'école républicaine, qui nous paraît si familière et si naturelle aujourd'hui, est le fruit d'un long processus de transformations sociales et de combats idéologiques. Avant le XIXème siècle, l'instruction reste la marque d'un certain privilège, néanmoins les écoles existent depuis longtemps, mais à ses débuts, la scolarisation va de pair avec la religion. L'école est un instrument politique et idéologique au service de l'état et de la religion. Pour la révolution, l'école est un enjeu important. L'instruction est définie comme «un bien commun, universel, pour tous quelque soit le sexe et l'âge», c'est un devoir de justice, entreprise d'émancipation du genre humain. Dans le début des années 1800, le primaire reste aux mains de l'église, mais le secondaire et le supérieur passent sous le contrôle de l'état. La loi Guizot en 1833 permet de développer l'école publique et de nationaliser, en quelque sorte, les écoles primaires et de les confier aux communes et non plus aux paroisses. C'est sous la 3ème République qu'apparaît réellement en France l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire. L'école républicaine reste un instrument politique au service de l'état mais n'est plus au service de la religion catholique.