20 ans déjà : en 2003 sortait le premier album éponyme d'Emilie Simon. A l'occasion de cet anniversaire, l'artiste avant-gardiste revisitera de façon électronique, seule sur scène avec ses machines et ses pads, ce disque intemporel. Voguant entre trip-hop et chansons en français susurrées au creux de l'oreille, sonorités acoustiques et machines électroniques, influences Björkiennes et reprise de «I Wanna Be Your Dog» des Stooges, Emilie Simon était la première pierre d'un parcours musical aventureux. Une pierre précieuse.
Imaginez Terry Riley en plein festival, en train de danser au premier rang avec Chloé... Lucie Antunes, c'est un peu ça : un choc des cultures, une rencontre entre la fête bien d'aujourd'hui et les pionniers de la musique minimaliste. Au Printemps l'année dernière, elle s'était chargée de la direction artistique de la création dédiée à Brigitte Fontaine. Il est temps cette année de découvrir son live extatique mélangeant instruments classiques, machines et objets de récupération. Batteuse et percussionniste de formation, elle combine à merveille exigence et lâcher-prise, amenant de l'acoustique dans l'électronique... A moins que cela ne soit l'inverse ?
Chanter la différence, être un exemple pour ceux qui ne se reconnaissent nulle part : Lucky Love, c'est un beau doigt d'honneur à la norme qui enferme, qui rejette pour une orientation sexuelle ou un handicap. Une incursion pop dans l'intime, influencée par James Blake, Antony and the Johnsons ou Christophe, fruit d'un brillant danseur, mannequin et chanteur ayant fait ses armes sur les planches de Madame Arthur. Adoubé par Béatrice Dalle, qui prête sa voix sur l'un de ses clips, et vu en première partie de Juliette Armanet, Lucky Love se livre, et touche au cœur.