Est-il encore besoin de présenter Bob Sinclar ? L'un des DJs et producteurs français les plus populaires de la planète, auteur de tubes colossaux (au hasard : « Love Generation »), Bob Sinclar embrase les dancefloors internationaux depuis plus de 20 ans. Y compris en plein confinement quand ses DJ-sets quotidiens, filmés depuis chez lui, nourris par son impressionnante collection de vinyles et renouant avec ses racines underground, ont réuni jusqu'à 6 millions de personnes par après-midi ! Son mix en clôture d'une soirée du vendredi en forme de fiesta géante ne fera pas exception : il va rock this party.
« Techno marching band », « fanfare techno » en VF : le concept de Meute tient en quelques mots. Mais il en faut bien plus pour décrire ce que les concerts de ces onze musiciens ont de passionnés, festifs, exaltés et profondément gais. Reprenant à force de cuivres et de percussions les grands tubes de la musique électronique mondiale, entre Dixon, Âme ou Flume, mais aussi auteurs de leurs propres compositions, ces joyeux Hambourgeois en costumes rouges savent ce qu'est une fête. Et pas besoin de machines pour ça.
MC, compositeur, producteur et artiste visuel, c'est tout un petit monde que Biga*Ranx s'est créé en 18 ans (déjà!) d'un parcours marqué par des influences jamaïcaines. Un ragga teinté d'électronique, moderne, à la française, qu'il s'approprie avec succès après une jeunesse tourangelle baignée de soundsystems. Entre l'Hexagone, Londres et les Caraïbes, sa musique a même lancé un courant : le vapor dub. Ensoleillé, engagé et festif.
Selah Sue fait partie de cette exigeante famille d'artistes capables d'enchanter un festival au bout de quelques chansons. Les siennes sont soul, portées par une voix reconnaissable entre mille, depuis son premier album éponyme sacré double disque de platine en 2011, jusqu'au petit dernier, Persona, dans lequel la Flamande évoque chacune des facettes de sa riche personnalité. Un kaléidoscope blues, pop, soul, r'n'b pour une artiste se livrant à coeur ouvert.
En français comme en espagnol (leur tout nouvel album, Teatro Lucido, rend hommage au Mexique et aux musiques hispaniques), le talent de La Femme pour la pop perchée, souvent psyché, n'est plus à démontrer. Cette bande, la liberté chevillée aux synthés, a un sens de la créativité tout particulier, en mouvement perpétuel, d'album en album. Ainsi la pop, l'indie-rock et la musique électronique se mêlent à la new wave ou à la chanson sixties, pour des concerts audacieux, en forme d'invitation à la folie et à la danse.
Acteur, chanteur, rappeur, Disiz n'a jamais cessé de se renouveler au long d'une carrière en forme de mutation constante. L'ex-La Peste continue ainsi sa mue en artiste pop avec L'Amour, treizième (!) album annoncé le jour de la Saint-Valentin et porté par un single en featuring avec Damso. Un disque forcément amoureux, qui fait la part belle au chant et à des textes apaisés, intimistes. Ce qui ne l'empêche pas de tout casser en concert. Love it.
Après cinq ans de thérapie (taxi), expérience folle qui l'a propulsée sur les plus grandes scènes du pays, Adé poursuit en solo son rêve. Sauf que cette fois, il est américain. Sa pop et sa folk, en français, gardent le piquant qui a fait le succès de son premier groupe, tout en lorgnant du côté de Nashville, de ses pedal-steel, banjos et harmonicas. De la chanson française à la sauce américaine, qui parvient à s'approprier certains codes de la country sans tourner au pastiche. Congrats.