Charles Pasi

Le samedi 21 juillet 2018 - 21h

  • Lieu : Jardin du cardinal Lefebvre
  • Adresse : Rue Victor Hugo
  • Thème : Concerts
  • Infos : gratuit - Plus d'informations
  • Evènement organisé par la Ville de Bourges

C'est un piano qui dessine ici les premières visions. Une voix raconte qu'elle vient du béton, des avenues, des trottoirs bondés ou désertés, des ombres et des arbres esseulés. La ville. Les villes. Un harmonica, tout en retenue, puis une section rythmique progressent au cœur des rues, des âmes. 

Déambulation qui doit autant aux souvenirs qu'à un constat et un état : Citadin, témoin, homme, musicien, Charles Pasi marche, arpente, avance, sur le bitume et dans sa tête. 

“From The City” est la première chanson de “Bricks”, son nouvel album. C'est une porte qui s'ouvre sur quelque chose de sensible et d'important, c'est un environnement qui fait office de carte d'identité. C'est un subtil mélange de douceur et de mélancolie, de lucidité et de dualité, une façon de donner beaucoup sans en faire des tonnes. Blues, soul, pop, d'entrée, on ne sait pas, on ne sait plus et on comprend que les étiquettes n'ont ici aucune importance. Ce n'est pas le problème, ça n'a jamais été le problème. Faut-il définir absolument une chose pour se donner le droit de l'aimer? Il cite d'ailleurs en souriant Duke Ellington: “Il n'y a que deux styles de musiques: la bonne musique et la mauvaise musique”. Comme il a raison.

En fait, si l'on y réfléchit bien, Charles Pasi n'enregistre pas de disque, non, il poursuit simplement la rédaction de son journal intime. L'intimité du monde bien sûr, son nombril n'étant, toujours, qu'un point de départ, jamais une finalité. Perméable, sensible, incapable de détourner le regard, une lucidité chevillée au corps, qu'il aimerait peut-être même parfois pouvoir oublier, Charles Pasi possède cette chose rare en cette époque troublée : un regard sans jugement. Une poésie à l'équilibre fragile, qui raconte ce monde à la fois beau et effrayant, immense et minuscule, passé et futur, adorable et à brûler. Voilà “Bricks”. 

Influences: Ray Charles, Bob Dylan, Stevie Wonder, Little Walter, Duke Ellington, Chet Baker, Otis Redding, Buddy et Junior, Giora Feydman, James Brown, Prince, Janis Joplin, Hugo Diaz, Piazzola, Django, Brassens, Fabrizio de Andre, Paco de Lucia, BB King,...

Né d'un père italien et d'une mère française, habitué, très jeune, aux aller-retours entre la France et les États-Unis, Européen de fait, Charles Pasi a signé en 2015 chez Blue Note, pour trois albums. Blue Note, hein, le vrai, le seul, le label mythique aujourd'hui dirigé par Don Was. 
crédit photo Boby

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